Il existe 4 espèces de bouleaux en Europe.
De taille moyenne, avec des branches dressées ou tombantes, l'arbre est facilement reconnaissable grâce à son écorce blanche.
Déjà décrit au Moyen Age par Hildegard von Bingen - considérée comme la première naturaliste d'Allemagne -, le jus de bouleau est un remède connu contre les ulcères notamment.
Ce jus ne peut être prélevé sur l'arbre qu'à la fin de l'hiver.
Riche en sels minéraux et sucres, cette sève est un diurétique.
Le ministère allemand de la Santé en reconnaît l’effet thérapeutique pour l’appareil urinaire et les calculs rénaux.
Une fois ce jus mis en bouteille, l'idéal est de le consommer dans les trois jours qui suivent.
De cette sève, on produit aussi une délicieuse boisson fermentée. On peut également, comme avec l’érable, en tirer un sirop en faisant réduire le jus.
Il faut 100 litres de sève de bouleau pour donner un litre de sirop.
Au printemps, les jeunes feuilles de bouleau sont mangeables.
En infusion, elles ont également des vertus contre les rhumatismes.
Dans les pays nordiques, on additionnait la sciure de bouleau à de la farine pour faire du pain.
Son bois était utilisé par les boulangers pour chauffer leur four.
Ce bois permet de réaliser de nombreux objets.
Le plus ancien usage reconnu remonte à près de 50.000 ans. Il s'agit de la fabrication de colle.
En chauffant l’écorce de bouleau, on obtient un bitume noir et adhérant (brai).
Les Néandertaliens se servaient de ce brai pour fixer leurs pointes de flèches et étanchéifier des peaux.
Avec une telle richesse, le bouleau ne peut qu’être un arbre avec une énorme symbolique.
Pour les peuples nordiques, le bouleau est l’arbre du chaman, sur lequel il grimpe pour s’élever et s’approcher du ciel.
Chez les Celtes, l'arbre figure le lien entre la terre et le cosmos. Sa blancheur étant signe de pureté et sagesse. Dans le calendrier celte, où chaque mois est dédié à un arbre, il est le premier mois de l’année, l’arbre du renouveau.
Plus proche de nous, au début du XXeme siècle en France, les instituteurs corrigeaient les élèves avec de fines baguettes de bouleau. Une autre façon d’apporter la sagesse. :)
Stéphane Meyer
Diplômé de l'Ecole hôtelière de Strasbourg, Stéphane Meyer a travaillé dans différents restaurants du Grand-Duché dont le restaurant privé d'une grande banque.
Voilà trois ans, il a décidé de dédier plus de temps à sa famille et donner un nouveau sens à sa vie. Depuis, il partage notamment ses connaissances des plantes sauvages et ses recettes à travers des cours, soit en lycées, à l'école primaire Eis Schoul ou au sein de TERRA.