Un an après avoir validé la nouvelle stratégie de lutte contre les nuisances sonores, les premières mesures concrètes se font jour. Notamment sous la forme d’un projet de loi visant à améliorer «l’isolation acoustique contre le bruit aérien en provenance de l’aéroport de Luxembourg».
Déposé à la Chambre en juillet, le texte adapte la loi de 1976 dédiée à la lutte contre le bruit et entend se mettre en conformité avec la directive européenne de 2002. Autrement dit, de sérieusement mettre à jour les critères d’éligibilité pour les habitations considérées comme fortement impactées par le passage des avions.
Que ce soit en matière de localisation par rapport aux couloirs aériens du Findel, des seuils de bruit pris en compte ou du montant des aides proposées. Mais cette refonte en profondeur du cadre législatif est surtout rendue nécessaire par le bilan pour le moins mitigé du régime en vigueur depuis mai 2013.
Sur les quelque 400 logements actuellement éligibles aux aides à la rénovation acoustique, seuls six dossiers ont officiellement été «clôturés et mis en paiement», selon les chiffres du ministère de l’Environnement. Clairement pas suffisant pour répondre à la volonté revendiquée de l’exécutif «d’agir en matière d’exposition de la population au bruit».
Pour les instances européennes, les nuisances sonores sont à l'origine de 12.000 décès prématurés chaque année parmi les Vingt-Sept, faisant de ce thème une priorité de Bruxelles. Et donc des Etats membres.
Concrètement, le projet de loi n°8041 prévoit qu’à compter du 1er janvier 2023, ce seront quelque 2.000 habitations situées à proximité des couloirs aériens du Findel qui pourront bénéficier d’un coup de pouce financier de l’Etat.
Maisons individuelles comme copropriétés, situées sur le territoire des communes les plus impactées, à savoir Luxembourg-Ville, Niederanven et Sandweiler.
Retrouvez la totalité des adresses concernées par le texte dans notre carte ci-dessous. Cette dernière montre également l'ensemble des zones impactées par le bruit de l'aéroport.